Julia McArthur. ~ Nice to meet you.

Suisse d’origine, Julia ne nie pas ses origines, bien au contraire, elle en est fière. Etant enfant unique, Julia est plutôt chouchoutée par ses parents qui lui cèdent tout. Petite, elle en profiter puisque le fait qu’elle vienne d’une famille aisée la mettait « en haut de l’affiche », c’était la fille populaire, que tout le monde aurait aimé être. Elle réussissait tout, autant dans le domaine scolaire que dans sa vie privée. Enfin ça, c’était jusqu’à ce qu’elle arrive en 3ième, année qui la fera totalement changée à cause d’un évènement : le décès de sa mère. Ian, son père, n’a jamais voulu lui expliquer les causes de la disparition, alors Julia mena son enquête. De fil en aiguille, les indices s’accumulaient lorsque Julia cherchait par-ci par-là, mais elle était bien loin de la vérité puisque tout ce qu’elle avait trouvé n’était que preuves d’amour entre ses parents. Malheureusement pour elle, la vérité ne fut pas bonne à savoir : un mercredi après midi, alors que son père était absent, la jeune fille décida de fouiller dans la chambre de ses parents, et la découverte fut choquante : une lettre. Dans celle-ci, Lena, sa mère, avoua ce que chaque soir elle subissait en secret, cette souffrance que Ian lui faisait subir, et ces menaces qui l’empêchait de parler.

« Ma puce, si tu trouves cette lettre, c’est que le destin a choisi de nous séparer. Ne m’en veut pas, Julia. Au fil du temps, tu apprendras qu’il y a des choix à faire, parfois on fait le mauvais, mais pour ma part je suis certaine d’avoir fait le bon en te laissant la vie saine et sauve. Je dois t’avouer quelque chose, mon Ange, mais avant cela tu dois savoir que je t’aime plus que tout au monde et que même de là haut je veillerai sur toi, et que je serais sans cesse fière de toi. Tu as non seulement été ma fille, mais aussi ma confidente, ma joie de vivre : celle pour qui je me levais chaque matin. Te souviens-tu de ton huitième anniversaire ? Celui où nous sommes allés à DisneyLand. C’était un bien grand voyage pour une petite fille de ton âge, et pourtant tu étais si mignonne tout au long du trajet, jamais tu ne bronchais. Alors, pour te récompenser je t’avais donné un de mes bracelets.
- Grâce à ce bracelet, je serais avec toi partout où tu iras.
C’est ce que je t’avais dis en t’offrant ce cadeau, et toi, tu m’avais pris la main, me regardant avec tes petits yeux pétillants de bonheur, et tu m’avais dis :
- Tu sais Maman, pas besoin d’un bracelet pour que tu sois toujours avec moi, parce que tu es là.
Tu avais prononcé ces paroles tout en apportant tes mains à ton cœur. Si tu savais comme ça m’avait touché. Un jour, lorsque tu seras mère, tu comprendras cette sensation lorsque ton enfant te dit des choses semblables. Les larmes te monteront aux yeux, et tu seras envahie de frissons. Ma chérie, depuis ce jour je ne cesse de me répéter cette phrase, car elle seule me donnait envie de vivre. Il faut que je t’avoue quelque chose, Julia, mais promets moi une chose. Tu sais, il faut que tu promettes sur la tête de Kittie que jamais tu n’en voudras à ton père. Assis toi, ma Puce. Depuis maintenant sept ans, je vis quelque chose que je ne peux avouer à personne, ni même à toi. Si je te racontais tout ce qu’il se passait, il allait mettre fin à tes jours. Evidemment je gardais le silence puisque sans toi, je n’avais aucune raison de vivre. Tu sais, parfois il est préférable de se taire face à la réalité. De toute façon, tout fini par se savoir, la preuve en est, tu lis cette lettre. S’il te plaît, ne lui en veut pas, ma Chérie, c’est mieux comme cela.

Je t’aime si fort.
Maman.»

Après avoir lu ces quelques mots, Julia ne pu retenir ses larmes une seconde de plus. Comment ne pas en vouloir à son père, alors que c’est lui le meurtrier de sa mère. Non, c’était impossible, mais elle avait juré sur la vie de Kittie, son chat. Sa mère et elle adoraient jouer avec Kittie. Il faut dire qu’elle était si mignonne. Elle était d’ailleurs à côté de Julia à ce moment là, faisant des câlins à celle-ci, ne pouvant supporter la tristesse de sa maîtresse.
- J’ai promis, Kittie. Je dois le faire pour toi.
Alors durant des mois Julia garda ce lourd secret, et chaque soir elle s’enfermait dans sa chambre pour y pleurer de chaudes larmes. Plus rien n’avait d’importance dans sa vie, son bulletin scolaire en témoignait. Tantôt forte à l’école, ses moyennes étaient en chute libre, perdant huit à dix points dans chaque matière. Etant consciente de la violence de son père, la jeune fille fit tout ce qui était en son pouvoir pour intercepter le bulletin scolaire avant Ian, son père. Mais un mois après, en fouillant dans la chambre de sa fille, celui-ci le découvrit, entre le matelas et les lattes du lit de Julia. Ce fut la dernière journée où les camarades de la jeune fille l’aperçurent. En effet, en rentrant chez elle, l’étudiante était loin de se douter que son père avait découvert son relevé de note.
- Je peux savoir ce que c’est ça ? Cinq en maths. Trois en français et en histoire. Deux en anglais ! criait Ian, face à sa fille qui commençait à avoir les larmes aux yeux.
A ce moment là, elle était terrifiée par la peur de subir le même sort que sa mère.
- Non mais Papa… Souffla-t-elle avant d’être coupé par son père.
- Arrête ! Tu n’es qu’une moins que rien. Tu ne mérites pas de vivre avec de telles notes. Hurlait-il, laissant sa main frappait dangereusement la joue de sa fille.
Julia avait alors monté les escaliers le plus vite possible, et s’était enfermée dans sa chambre. Au milieu de la nuit, alors que son père dormait comme un bien heureux, celle-ci entassait quelques vêtements dans son sac à dos. Elle se promettait de ne plus jamais revenir. Il était près de deux heures du matin lorsque la jeune fille parti à l’aventure, accompagnée de sa fidèle compagne : Kittie. Les jours passèrent et plus personne ne vit Julia. Celle-ci était obstinée à ne jamais remettre un pied dans cette maison, bien que son père avait l’air de s’inquiétait face aux nombreux avis de recherche placardés à chaque coin de rue. L’adolescente aurait très bien pu tout avouer aux policiers de la ville, mais elle avait peur que son père ne recommence en apprenant que celle si avait parlé. Après de longs mois à avoir erré dans les rues de Genève, Julia trouva réconfort chez une vielle dame qui offris hospitalité à la jeune fille ainsi qu’à Kittie.
Le soleil refaisait surface après la lugubre saison qu’était l’hiver, alors Julia et son chat jouaient ensemble face à la maison de Jeanne, la dame qui les avait recueilli. Mais un moment d’inattention de trop, et Julia se retrouva seule. Une voiture passait dans la rue lorsque Kittie voulu traverser, rejoindre sa maîtresse. Malheureusement, l’automobiliste ne fut guère attention à l’animal et ne freina pas, ce n’est que lorsqu’il entendit un cri qu’il s’arrêta.
- Kittie ! Cria Julia.
L’homme sorti alors de son véhicule et cru reconnaître ce nom : Kittie. En relevant les yeux, il reconnu sans mal la jeune fille.
- Julia ! s’exclama-t-il.
L’adolescente tourna alors le regard vers celui qui venait de prononcer son prénom, et fut terrorisée en reconnaissant l’homme qui s’approchait d’elle.
- Non ! Tu n’as pas le droit. Pars. Tu n’es que le reflet du diable sur Terre. D’abord Maman, puis Kittie, mais tu ne m’auras pas moi. Je vais tout dire. TOUT. Tout ce que tu as fait subir à Maman depuis sept ans. Pleurait Julia, face à son père, avant de fuir en courant.
Elle retrouva Jeanne, et lui avoua ce qu’elle avait découvert quelques mois auparavant. A partir de ce moment là, la vieille dame devint comme la meilleure amie de l’adolescente. C’est d’ailleurs grâce à elle si Julia est encore vivante aujourd’hui. Cette dernière fit tout ce qui lui était possible pour que la jeune fille se sente à son aise. Et ce durant cinq ans, jusqu’à ce que Jeanne décède de vieillesse, léguant tout ses biens à Julia. Celle-ci, qui était désormais jeune adulte, se souvint des paroles de son amie « Fais des tes rêves une réalité. », mais ce que Julia souhaitait avant tout, c’était de réaliser le rêve de sa mère, et de Jeanne, c'est-à-dire réussir sa vie. Alors, depuis ce jour elle fit tout pour que ce souhait soit exaucé, tout en sachant que deux anges gardiens veillent constamment sur elle. Grâce aux économies qu’elle avait faite, elle pu s’acheter un billet d’avion en direction de Philadelphie. Cet envol fut comme une renaissance pour elle, et pendant les huit heures d’avions qui la séparer de la Pennsylvanie, Julia ne pu s’empêcher de regarder à travers le hublot, en s’imaginant Lena, sa mère, en compagnie de Jeanne. Elle écrivit d’ailleurs une lettre pour celle-ci, en espérant que de là haut, elle puisse la lire.